non binaire, pronoms

Le langage neutre en français : pronoms et accords à l’écrit et à l’oral

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Quels pronoms neutres en français ?

Comme je vous l’expliquais dans un précédent article, il existe de nombreux genres non-binaires, différents des genres les plus courants que sont homme et femme. Parfois, les personnes non-binaires utilisent les pronoms « classiques » que sont il et elle*. D’autres fois, ces pronoms ne conviennent pas : ils sont trop connotés, trop genrés.

Face à l’absence de pronoms neutres ou non-binaires en français, des néologismes ont été crées. Les plus courants sont résumés sur l’image à la une de cet article, et détaillés dans la liste ci-dessous. Cette liste n’est pas exhaustive ! Si votre pronom n’en fait pas partie, n’hésitez pas à m’envoyer un message pour que je l’ajoute !

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iel est le pronom “non-binaire” le plus courant, il est utilisé par certaines personnes non-binaires et peut également servir pour parler d’une personne dont on ne connaît pas le genre. Il ne convient cependant pas à tout le monde, notamment les personnes s’identifiant en dehors du spectre masculin-féminin, qui lui reproche d’être un “mélange” de il et elle. Il existe aussi une orthographe alternative, yel, prononcée de la même façon.

ul et ol sont souvent préférés par les personnes dont le genre est totalement extérieur aux notions de féminin et de masculin/ de femme et homme. Bien sûr ce n’est qu’une remarque, et si vous êtes demigirl mais que vous préférez utiliser ol, aucun problème !

ael a également l’avantage de ne pas ressembler de trop près aux pronoms il et elle, tout en ayant une forme assez « classique » de pronom (voyelle(s) + l). Il peut être utilisé avec les accords en -ae mais tous les accords sont possibles.

im et em ont l’avantage d’être “à moitié” proches des pronoms il et elle et peuvent convenir particulièrement bien aux personnes ayant un genre proche du masculin ou du féminin, ou ayant plusieurs genres dont homme ou femme.

ille et el ont aussi cet avantage, en plus de sonner comme les pronoms il et elle à l’oreille ! On peut aussi rencontrer le pronom ille prononcé comme dans le mot « grille ».

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Tous ces éléments constituent des pistes de réflexions si vous souhaitez choisir quel pronom utiliser, mais nullement des règles ! Utilisez le pronom avec lequel vous êtes le plus à l’aise, et ne laissez personne vous dire que vous n’êtes pas légitime dans votre choix de pronom !

Comment les utiliser ?

Les deux infographies ci-dessous résument les moyens les plus courants de s’exprimer au neutre à l’oral et à l’écrit. Il est également possible d’utiliser un pronom non-binaire, mais des accords au masculin ou au féminin. Il n’y a pas de règle gravé dans le marbre, les accords dépendent de votre ressenti !

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Quelques petites précisions sur cette infographie :

  • on peut aussi utiliser les accords en -ae, comme dans « yel est fatiguae », ce qui a de plus le mérite de pouvoir s’utiliser à l’écrit et à l’oral
  • les pronoms objets soi et ellui sont des pronoms réfléchis, ils servent dans des phrases comme « je vais chez ellui » ou »je vais chez soi » mais sont moins lisibles si on les utilise comme des pronoms non réfléchis, comme dans « je vais ellui chercher » (préférer : « je vais lea/lo chercher »).

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J’espère que cet article vous aura donné quelques éléments pour vous exprimer de façon non genrée en français ! Si vous avez des questions, besoin de plus d’exemples ou des suggestions, n’hésitez pas à laisser un commentaire ou à me contacter !


* il est tout à fait légitime de la part de personnes non-binaires de vouloir utiliser les pronoms il ou elle, même s’il s’agit des pronoms qui leur ont été « assignés » à la naissance. Le choix des pronoms qu’une personne utilise est personnel et ne doit pas être remis en question !



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71 réflexions au sujet de “Le langage neutre en français : pronoms et accords à l’écrit et à l’oral”

  1. Un pronom que j’utilise et que nombre de mes ami.es non-binaire utilise est æl, je suis etonné que tu n’en parle pas les accord en -æ étant utilisé de manière fréquente avec celui-ci

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      1. Bonjour, cette site est tres utile! J’ai une question (mais je ne sais pas où j’écris). Quand on dit un mot comme « charmantt » ou « charmant-e, » qu’est ce qu’on dit? C’est comme le masculin ou le féminin ou un autre option? Désolé pour le qualité de mon français, je suis un étudiant(e) americain(ne) qui ai cherché pour les options non-binaire pour utiliser en classe de français. Merci!

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      2. Hey Lin McDow ! Je ne peux pas répondre à ta question, mais sachez qu’en français, hélas, le neutre n’est pas reconnu officiellement ! Donc en cours de français, évitez de poser une question là-dessus, car c’est un sujet sensible que peu de personnes connaissent. Désolé !

        Hey Lin McDow ! I can’t ans your question, but you must know that neutral’s not approved and official in French ! So in French class, you shouldn’t ask anything about that, because it’s really hard, and a bit of people know neutral etc. I’m sorry !

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      3. Le pronom « al » est aussi de plus en plus utilisé, notamment par les personnes agenres, mais pas que 😉 Si tu peux l’ajouter ce serait magnifique!

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    1. Comment cela se prononce? Prononce-t-on littéralement le a et le el séparément comme a-el? ou j’imagine autrement un son penchant vers un è… presque « el »
      Et comment cela se prononce à la fin d’un accord?

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  2. Merci beaucoup! Je suis enseignante et j’essaye de m’habituer à utiliser pronoms et accord non binaires en prévision du jour où j’aurai un.e élève non binaire dans une de mes classes pour respecter autant que possible son identité. C’est la meilleure infographie que j’ai trouvée sur le sujet.

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      1. Bonjour je voudrais savoir comment on fait si on veut dire ou écrire un mot et qui est trop genré comment on pourrais l’écrire ou le dire s’il vous plaît et merci beaucoup

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  3. Bonjour ! Merci pour l’article, plutôt intéressant !
    Cependant, utiliser « ille » à l’oral me semble étrange, vu qu’il est phonétiquement similaire à « il ». Si on utilise un pronom neutre qui se confond avec un pronom non neutre, je trouve que cela perd de son intérêt…

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    1. Bonjour !
      Au contraire je trouve que ces pronoms sont intéressants car ils ne changent pas à l’oral. Le fait de choisir d’utiliser un pronom tel que iel ou ul par exemple, va demander tout une démarche derrière. Il va falloir demander aux personnes que l’on rencontre de l’utiliser, comme la plus part des gens ne savent même pas que la non binarité existe ils ne vont pas comprendre, il va falloir leurs expliquer, ce justifier, faire leur éducation, ce cogner à l’ignorance et l’intolérance des gens, ect. Franchement pas un programme très réjouissant. Je considère que ce n’est pas mon rôle d’éduquer les gens et je n’ai de justification à donner à personne. L’emploi d’un pronom tel ille ou el protège de l’intolérance et évite d’avoir à expliquer et éduquer tout le monde.

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  4. Merci beaucoup pour tous les infos ici ! Moi, je suis en train de rechercher le genre neutre en français. Une question : comment prononcer « iel » — c’est comme « yel » ? Je voudrais incorporer ce pronom dans mes cours pour que mes étudiants puissent l’utiliser régulièrement. 🙂 mille mercis !

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      1. J’ai une autre question pour vous. En ce qui concerne les accords des adjectifs et verbes, quelle terminaison préférez-vous ? (à l’orale et à l’écrit)
        En plus, vous avez mentionné -ae (prononcé comme é j’imagine ?) — Est-ce que c’est plus répandue comme façon de s’accorder des adjectifs et pronoms neutres ? Merci en avance pour votre réponse.

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  5. Merci beaucoup pour cet article! C’est très intéressant et il me semble vraiment nécessaire au jour d’aujourd’hui que plus de gens sachent tout ça!
    C’est aussi utile, par exemple il y a des livres en anglais (d’une auteure qui s’appelle Becky Chambers) dans lesquels des pronoms neutres sont utilisés pour ne pas présupposer le genre d’une personne avant de la rencontrer, et je suis curieuse de voir comment ça a été traduit (je ne les ais pas encore trouvés en librairie pour vérifier)! Ça peut être bien si plus de livres en français peuvent avoir ce genre de représentation!

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  6. Le pronom neutre en français existe bel et bien, il s’agit de il, qui en vérité résulte de la fusion entre le pronom neutre et le pronom masculin au début du moyen-âge, pour de plus amples informations et pour parfaire votre culture linguistique je vous renvoi à la lecture de « Grammaire comparée de la Langue Française » de Cyprien Ayer qui vous renseignera sur les mécanismes grammaticaux de notre belle langue ainsi qu’a « La Langue Française, Origine et Histoire » d’Hyppolyte Cocheris et Georges Strehly qui vous éclairera concernant l’histoire et l’évolution de la langue française depuis l’époque du latin vulgaire jusqu’au français contemporain.
    Sinon article intéressant et instructif.

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    1. Je t’invite à lire « Non le masculin n’emporte pas sur le féminin » par Viennot, il est plein d’infos au sujet du masculin générique. Il explique comment il est devenu ainsi au debut et pourquoi ce n’est pas vraiment un neutre. En bref, ça a ce qu’on appelle un « male bias » en anglais (désolée je connais pas le terme en français – peut-être un bias masculine?).

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    2. Ca par exemple! C’est bien reconnu que le « il » représente conventionnellement et le maculin et le neutre. Intéressant que nous savons, historiquement, que le neutre a été effacé de cette façon. Voilà, il me semble, en quoi consiste notre problématique de base.

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  7. Bonjour,
    Merci pour cet article qui aide énormément. Je suis familière du langage neutre dans deux autres langues, mais je lutte encore beaucoup avec ma langue maternelle (simplement par manque d’occasion de l’utiliser sur le sujet).
    Je pense avoir bien saisi l’écrit, mais l’oral me semble plus délicat.
    Par exemple j’écrivais à une amie aujourd’hui que j’ai rdv avec un.e ami.e pour un café aujourd’hui. A l’écrit pas de souci. Mais comment faire à l’oral sans passer par les periphrases qui parfois changent le sens (une connaissance, quelqu’un, une personne sont des termes beaucoup moins personnel qu’un.e ami.e)?
    Et quid des autres cas où l’article un.e doit être utilisé à l’oral ? Et des professions ou conditions (elle est une cavalière exemplaire, il est un cavalier exemplaire, iel est un.e caval-? exemplaire)
    Le français est une langue tellement genrée que j’ai de la peine à maîtriser la gymnastique neutre 😔

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    1. Le français n’est pas une langue plus genrée (genré ça n’existe pas comme mot mais je comprend) que les autres, toutes les langues du monde entier se sont construites sur la séparation physique des espèces en deux genres. Le fait que de nouveaux mots apparaissent pour les LGBT… C’est tout nouveau à l’échelle de l’humanité… Il n’y a rien d’établi, ça reste à construire tout ça. Vous ne pouvez pas vous plaindre qu’une manière de réécrire la langue française existant depuis 10 ans ne soit pas encore bien établie avec des codes des règles à suivre et une acceptation globale des média et du peuple… C’est de l’utopie… Pour l’instant, il n’y a aucune règle à suivre, aucun « connaisseur » véritable de ces termes car ils évoluent sans règle fixe, tout ça c’est de l’improvisation pour que les personnes concernées se sentent moins mal. Perso, je sus contre l’emploi de ces nouveaux termes, je pense vraiment que ce n’est pas du tout ça qui va améliorer la condition des LGBT, au contraire même. Ca peut être stigmatisant et clivant d’utiliser un argot spécifique, et les non-LGBT se moquent éperdument de ces manières. Perso, je pense que n’importe qui est capable de supporter de se faire appeler « il » ou « elle », homme, femme, trans ou alien.

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      1. Et perso je pense que si vous n’êtes pas concerné.e vous ne pouvez pas vraiment comprendre donc laissez le choix aux personnes qui se sentent plus confortables avec les pronoms et terminaisons neutres. Notre identité n’a pas à « faire plaisir » aux cishets et je ne vais pas me forcer à utiliser quelque chose qui ne me convient pas sous prétexte que certaines personnes ne comprennent pas. Les bien penseurs du genre « ça dessert votre cause » peuvent bien aller se faire voir.

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      2. Bonjour,
        Je ne suis pas d’accord avec certains points de votre commentaire, Avocat du diable. Je vous en expose quelques raisons, reprenant des extraits de votre commentaire.

        « le français n’est pas une langue plus genrée que les autres »
        –> Si, elle est bien plus genrée que le finnois, par exemple, où ni les objets (une chaise, un fauteuil) ni les personnes (« il » et « elle » se traduisent par « hän » sans distinction) n’ont de genre grammatical. L’anglais également est moins genré, puisque des mots comme « author » ou « officer » désignent tous les genres à la fois, et que les objets n’ont pas de genre grammatical non plus.

        « toutes les langues du monde entier se sont construites sur la séparation physique des espèces en deux genres »
        –> l’allemand a un féminin, un masculin et un neutre. Die Frau, der Mann, das Kind.

        « Le fait que de nouveaux mots apparaissent pour les LGBT… C’est tout nouveau à l’échelle de l’humanité… »
        –> Le fait que de nouveaux mots apparaissent rapidement pour désigner de nouvelles réalités (qui n’existaient pas ou dont la majorité des gens n’avaient pas conscience jusqu’alors) n’est ni nouveau ni utopique. Sinon comment expliqueriez-vous que des mots et expressions comme « fil d’actualités » ou « rafraîchir la page » ou « logiciel » soient utilisés couramment sans aucune peine?

        « Les non-LGBT se moquent éperdument de ces manières »
        –> En tant que personne cis, il m’importe beaucoup de traiter les personnes de mon entourage avec bienveillance.

        « n’importe qui est capable de supporter de se faire appeler « il » ou « elle », homme, femme, trans ou alien »
        –> Imaginez, si vous êtes un homme cis, que l’on vous appelle « elle » ou « madame », ou si vous êtes une femme cis, que l’on vous appelle « il » ou « monsieur » par mégarde. Imaginez si cela vous arrivait chaque jour. Et imaginez si cela vous arrivait alors que vous aviez déjà demandé poliment à la personne de vous appeler par le pronom que vous préférez. Nous avons parfois besoin de prendre conscience de nos privilèges. Pour ma part, quand j’ai fait cet exercice, j’ai repensé à mon enfance, et j’ai remarqué à quel point cela me mettait en colère lorsqu’on me mégenrait. Je pense aussi que beaucoup de parents font des efforts pour donner à leur enfant l’apparence du genre assigné à sa naissance, pour éviter que les gens disent « oh quel joli petit garçon » à leur fille habillée en bleu etc. Je pense que l’utilisation des pronoms corrects importe bien plus qu’on le pense, mais du moment que les personnes cisgenre ne sont pas mégenrées très souvent, elles ne remarquent pas ce désagrément.

        Et pour terminer avec un dernier point linguistique:
        « genré ça n’existe pas comme mot mais je comprend »
        –> si ce mot est utilisé et que vous le comprenez, qu’est-ce qui vous fait penser qu’il n’existe pas?

        J’espère que mon commentaire vous aura apporté quelques réponses, ou alors de nouvelles questions, ce qui peut être sympa aussi. J’ai eu beaucoup de plaisir à le rédiger et j’espère qu’il ne vous aura pas fâché, car ce n’était pas là son intention.

        Merci également à Alex at sea pour cet article intéressant!

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      3. Personne qui s’incruste sans raison, vous dites que iel est critiqué pour deux raisons : parce que marqué idéologiquement et inutile.
        Si iel est marqué idéologiquement, c’est parce qu’il s’est heurté à une idéologie. Le refus de considérer une minorité sociale est une idéologie, ne pas vouloir créer un mot pour définir la réalité de concernant une minorité sociale est idéologique. Mais je vous rassure, tout les nouveau mots comme « ordinateur » appartienne à une idéologie, elle vient d’une volonté d’élargir le vocabulaire pour pouvoir décrire le monde. Il faut arrêter de croire qu’une idée est clivante parce qu’elle est idéologique et ne pas non plus penser que seul le camp adverse est teinté d’idéologie. D’autre part, iel fait référence, entre autre, à une minorité sociale, les personne non-binaires. Dès lors, l’idéologie « de l’ignorance » qui consiste à vouloir ignorer un problème est nécessairement là.
        Maintenant, parlons de l’inutilité. Vous dites dans une autre réponse que « il » conviendrait. Sauf, qu’aujourd’hui « il » n’a pas le sens de « personne non-binaire ». Pourquoi vouloir utiliser un mot dans un sens qu’il n’a pas et refuser un mot qui fait le travail. Parce que non, « il » n’a pas le sens neutre. « Il » de « il pleut » n’est plus un pronom personnel.

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      4. Pour l’instant, il n’y a aucune règle à suivre, que le respect et la bonne volonté de se fier aux histoires de peine personnel causés par ces effacements indifférents, et qui voient maintenant le jour grâce à ces discussions. Oui, on veut que moins de personnes ne se sentent mal. C’est ça le but principal.

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      5. LESCARGOT, j’adorerai relire mes commentaires pour pouvoir faire avancer ce
        débat plus loin, mais je suis incapable de les retrouver. De nombreux mois se
        sont écoulés et puisque vous n’avez fait aucune citation directe de mes propos,
        il va falloir que je les reconstitue de tête, veuillez m’excuser de toute
        approximation qui pourrait suivre.

        Quel refus ? Rejeter un changement quelconque car (cru) marqué idéologiquement pour les mauvaises raisons n’est pas un refus de considération. Créer de nouveaux mots, entre autres, dans ce contexte à 2 problèmes que je crois avoir déjà soulevés:
        -inutilité (faisant doublon)
        -jargon spécifique à un groupe (social) d’individu (séparatisme)
        Et le mot « ordinateur » n’est lié à aucun système de pensée particulier.

        « Iel » n’est pas, de ce que j’en sais, uniquement lié à l’envie d’élargir le vocabulaire. Ce n’est pas cette idéologie que je pointais/sous-entendais. Je parle d’une idéologie de séparatisme que je considère comme néfaste dans tous les sens du terme. D’une envie plus que discutable de vouloir séparer deux groupes d’individus pour des raisons aussi secondaires que l’orientation sexuelle. L’envie absolue de reconnaissance, de différenciation, d’appartenance à un groupe et en plus de le revendiquer est une erreur, selon moi, et se reflète dans ce rejet de vocabulaire déjà existant pour le remplacer par des néologismes.

        Cette idée ne m’est pas clivante, personnellement. Le problème qu’a ce mot est le clivage des gens de manière générale, peu importe la raison. Les relations entre les individus n’iront pas mieux s’il y a clivage.
        Le choix de « il » permet, selon moi, de faire le pont entre les conservateurs et les novateurs de la langue. Les conservateurs ne pourront critiquer l’aspect neutre du mot, puisqu’il en possède bel et bien un. Les novateurs auront un mot disponible pour parler des nouveux concepts auxquels ils croient.
        En plus, l’usage actuel du mot « il » fait que les néophytes et gens extérieurs à ces concepts ne soient pas perdus avec du nouveau vocabulaire doublon.

        Le clivage est l’arrêt du débat, ce n’est ni ce que je veux, ni ce que je fais. Je ne fais que tenter de donner une explication à pourquoi ce mot ne devrait pas être promu.

        Il n’est pas question d’ignorer un problème, mais d’y trouver une solution. Je considère ma solution, pour toutes les raisons évoquées plus tôt, meilleure que celles que vous défendez. Cherchez des solutions à des problèmes publics, dans son coin, qui ne raviront que les membres d’un groupe en excluant les personnes extérieures (par choix ou non) est, pour moi, une preuve de séparatisme.

        « Il » a le sens de neutralité. N’en déplaise aux adeptes de l’écriture inclusive, selon mes recherches, « il » est plus qu’en capacité d’exprimer « le neutre » en Français. Je pense que les gens clamant le contraire ont fait l’erreur de manquer de rigueur méthodologique : Ils ont, selon moi, utilisé une méthode (d’analyse) idéologique plutôt que scientifique en partant du principe que puisque « il » est masculin, il ne peut pas être neutre.*
        « Il » de, entre autres, « il pleut » est un pronom impersonnel ou « indéfini ». Ce que je relève avec cela est que « il » peut décrire des choses qui ne sont ni masculines, ni féminines. Dans ce cas, pourquoi ne pourrait-il donc pas servir à décrire le neutre puisque le neutre n’est, par essence, ni masculin, ni féminin ?

        * Plus d’explications:
        La méthode scientifique est analyser des faits pour ARRIVER à une conclusion. La méthode idéologique est PARTIR d’une conclusion, puis ajouter des faits par-dessus. Typiquement, la méthode scientifique analyserait la langue en détail pour en déduire que « Oui » (ou « Non ») « La langue est » (ou « n’est pas ») « sexiste », alors que la méthode idéologique postulerait « La langue est sexiste, point. Je vais le prouver. »
        Je me permets de vous citer : « Aujourd’hui « il » n’a pas le sens de « personne non-binaire » ». « Non, « il » n’a pas le sens neutre. « Il » de « il pleut » n’est plus un pronom personnel. »
        Pourquoi « il » n’a pas le sens neutre ? Pourquoi « il » de « il pleut » n’est plus un pronom personnel ? Pourquoi n’a-t-il pas le sens de « personne non-binaire » ? Veuillez fournir des explications.

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      6. Pourquoi devrions-nous « adapter » notre langue pour une poignée de cinglés largement minoritaires ?
        Votre « respect » je n’en ai rien à foutre, je ne respecte pas les cinglés de votre genre, donc allez bien vous faire enculer bande de dingos, dont on ne parlait même pas il y a ne serait-ce que 15 ans en arrière !

        Je n’emploierai jamais vos espèces de pronoms stupides, je me contenterai des règles de la grammaire académique, et si l’un des vôtres se sent offensé, je me réserve le droit de lui rappeler les règles de base par les moyens qui me sembleront adéquats

        Profitez bien de votre « petit quart d’heure de célbrité » comme aurait dit Warhol, vos élucubrations ne dureront pas longtemps, nous vous remettrons à votre place ( nous y travaillons dans l’ombre), c’est à dire les bas-fonds du monde artificiel, les égouts dont nous n’aurions jamais dû permettre que vous sortiiez.

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  8. Bonjour Alex, je suis entrain d’écrire un livre sur le sexworking et j’ai trouvé ton article intéressant. Bien que je ne traite pas de cette question explicitement dans mon ouvrage, je voulais quand même expliquer à mon lectorat qu’il existe des pronoms neutres, car je considère que tout info est bonne à prendre, concernant ce qui gravite autour des communautés LGBTQ+ qui reste malheureusement des sujets très underground, et au lieu de paraphraser les choses de ton article, je me suis dit qu’envoyer mon lectorat vers ton article, ça sera plus simple. Bien évidemment avant de prendre ce genre d’initiative je préfère te demander si cela ne te dérange pas 🙂
    Amicalement,
    M.R

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  9. Franchement merci pour avoir fait cet article cela m’aide beaucoup ! Je suis auteur et pour l’instant je n’avais trouvé aucun site expliquant clairement (comme tu l’a fait) comment conjuguer les verbes ou les pronoms sans genrer. Merci beaucoup!

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  10. Bonjour,
    Je fais connaître les travaux de recherche en linguistique de Alpheratz, an cherchaire qui propose toute une grammaire du français inclusif avec une formulation neutre. Cette grammaire a l’avantage d’être plutôt complète et logique.
    Quelques exemples:
    il/elle/al
    mon/ma/mu
    le/la/lu
    intéressé/intéressée/intéressae
    ami/amie/amix
    amis/amies/amiz
    frère/soeur/adelphe
    cher/chère/chaer

    Même pour le masculin arbitraire comme dans la phrase « Quelle heure est-il ? », Alpheratz propose d’utiliser le neutre « Quelle heure est-al ? ».

    Voici le lien vers son site qui comporte un tableau très complet de la grammaire, ainsi qu’un lien vers un convertisseur inclusif:
    https://www.alpheratz.fr/linguistique/genre-neutre/
    https://mots.incluzor.fr/

    Léna

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  11. Salut. Merci pour ton post ç am’a donné quelques pistes
    Je concidère comme intenable la notion même de genre car pour paraphraser quelqu’un, la nature n’a assigné de genre à aucune chose, cene sont que des abus de langage et des co’ve’tion toit comme on dit un arbre mais dans une autre langue on dit une arbre… C’est culturel et subjectif. Je suis donc apogenre, ou metagenre, je ne peux rien genrer et le concept de genre, étant un concept, ne reflète pas la nature. Bref s’il te plait, aide moi à trouver des moyens pour eximer mon apogenrité… Je te reméricie très beaucoup.

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    1. Hullo ! Je suis moi-même apo, enchanté. La description que tu fais semble ne pas coller avec la définition d’apo… Apogenre c’est ne pas voir le lien entre le genre et l’identité et sortir du système de genre. Voit ça comme quand tu arrive dans un pays où la langue fait qu’ils ont besoin d’un surnom en plus pour pouvoir parler de toi. Et ces surnoms n’ont pas de signification, par contre il y en a des plus communs que d’autres. Pourquoi est-ce que les gens ont besoin de surnoms ? Pour rien, sauf la langue. Ca change fondamentalement rien à la vie de choisir le plus joli parmi les plus communs. Il y a pt’être quelques clichés sur les personnes portant ces surnoms, mais personne ne semble d’accords sur ces clichés… Bah c’est la vision d’un apo sur le genre, ce sont des besoin des langues, parfois des cultures, et ça n’a pas vraiment de lien avec l’identité. On est hors du système de genre. On donne un surnom pour qu’on puisse parler de nous, mais quand on commence à nous parler des clichés qui y sont associés, on s’en dissocie et explique qu’on y est étranger, qu’on vient d’ailleurs.

      Or, tu semble attaché à l’étiquette de genre qu’on te donne, et d’avoir besoin d’utiliser le bon pronom, le bon genre, qui est le fait que le genre n’existe pas pour toi. Ne pas avoir de genre fait partie de ton identité, et tu t’inscrit donc dans le système de genre. Ca ressemble plus au genre null ou au genre vide. (Nullgender ou gendervoid, check le wikia anglophone) Après, le message que tu voulais exprimer n’est pt’êt pas passé…

      Au niveau de comment exprimer un manque de genre dans une langue genrée, c’est pas possible en utilisant des pronoms. A moins de répéter ton nom constemment pour marquer ton côté unique. Il restera au minimum l’accord des adjectifs et des participes passés, et là tu vas devoir genrer. Même si c’est du non-binaire ou neutre… Désolé… Utilise juste ce avec quoi tu es le plus à l’aise… Bon courage !

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    2. Et bien, la plupart des arbres (et les plantes modernes en general) sont intersexes, en termes biologiques!

      Cela ne veut pas dire que les humains intersexes, ou telle et telle, sont plutot des être végétaux. Le point final—ce sont des êtres-humains comme du monde, qui méritent la dignité de se faire reconnaitre, comme du monde, en toute sécurité.

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  12. c’est pas comme si le pronom indéfini « on » existait déjà, hein…
    donnez lui une forme plurielle et hop. Ca vous évite de passer pour des cons et des emmerdeurs et vous respectez « mieux » la langue française.

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    1. Qu’est-ce que la langue française ? Est-ce le conglomérat de mot que l’on peut trouver dans les dictionnaires accompagné d’une grammaire décrite dans d’autres ouvrages ? Il me semble que ce ne peut être qu’historiquement faux. La langue française existait bien avant ces ouvrages. Respecter « mieux » la langue française ne reviendrait-il pas au contraire de se détacher de ces ouvrages et de suivre l’évolution de l’usage des personnes qui la parlent ? Avoir donc une approche descriptive plutôt que prescriptive ?
      Et pis, ce n’est pas comme si le pronom « on » n’avait pas déjà un sens très différent, hein. 😉
      Il désigne, en ce moment, une personne ou groupe de personne inconnu et non une personne connue dont le genre n’est ni masculin ni féminin. Il ne peut donc pas servir pou remplacer iel ! (pour n’en cité qu’un)
      Enfin, je ne sais pas si je passe réellement pour un con, mais si quelqu’un qui connait l’identité d’une personne mais ne la respecte pas et me prends pour un emmerdeur parce que moi, je respecte cette identité, cela ne me gène pas le moins du monde.

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  13. Salut
    Article intéressant, je ne savais pas que l’on désignait par freure frère/sœur. Étonnement Il existe un mots également, assez vieux, qui désigne de manière neutre les frères et sœurs en français qui est adelphe.

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  14. Merci beaucoup pour toutes ces infos, sa m’aide beaucoup à trouver qui je suis, je te remerci énormément. Et j’aurais une question à te poser, enfaîte j’ai pas vraiment compris se que signifier les pronoms ul et ol et je n’est pas trouvé de définition sur internet. Voilà j’espère que tu pourras répondre à ma question et merci encore, continu à faire des articles sur ces sujets, c’est important et je trouve qu’on en parle malheureusement pas assez!

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  15. Bonjour, cette site est tres utile! J’ai une question. Quand on dit un mot comme « charmantt » ou « charmant-e, » qu’est ce qu’on dit? C’est comme le masculin ou le féminin ou un autre option? Désolé pour le qualité de mon français, je suis un étudiant(e) americain(ne) qui ai cherché pour les options non-binaire pour utiliser en classe de français. Merci!

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  16. Bonjour, je fais partie de la communauté non-binaire (je suis demi-girl) et ayant fait mon coming out très récemment, je cherchais des pronoms qui me correspondent et qui permettront à mes amies enby-friendly de ne pas me mégenrer, et ces pronoms je les ai trouvés grâce à cet article, merci donc, du fond du cœur, passe une agréable soirée et que tes journées soient colorées de toutes les couleurs de la pride ☺️✌🏳️‍🌈

    PS: je tenais à dire que pour inclures les personnes hors fem/masc on emploie désormais le mot adelphe à la place de frère/soeur, voilà, c’était juste pour la petite précision, je sais pas si tu connaissais déjà le terme 😁

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  17. Merci beaucoup ! J’ai nouvellement découvert que je suis non-binaire, et les pronons français sont si connoté, que lorsque je me sens plus agenre ou andro, ca me rends vraiment incomfortable ! Maintenant je sais qu’il existe d’autre options !!

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  18. À propos de la première infographie : « soi » est un pronom réfléchi, « Je vais avec soi » signifie donc « Je vais avec moi-même »… C’est un pronom intéressant parce que neutre, mais il a déjà un sens bien précis…

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  19. Bonjour, je m’intéresse beaucoup à la démarche d’enrichir la langue française d’un vocabulaire qui outrepasse les genres féminins et masculin. Je suis personnellement partisam (partisan.e) de la création d’un genre neutre pour les noms, adjectifs, pronoms, participes,…désignant des êtres animés. Ce neutre s’emploierait aussi bien dans un sens a-genre que dans un sens inclusif. Je serai ravi de joindre un groupe où suggérer de telles idées. Amicalement, Damien

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  20. Bonjour! Je suis étudiante de français aux Etats-Unis. Est-ce qu’il existe un mot pour le copain/la copine mais dans une forme neutre?

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  21. Ah bon ? La langue française telle que nous la connaissons est apparue ex nihilo et reste figée dans le temps sans connaître aucune évolution ?

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    1. Non, elle a été inventée figée exprès par Louis XIV et l’Académie française, afin de controler du monde. Who’s in and who’s out; munis/démunies; héritiers/déshéritées. Donc, nous-autres, nous la pouvons libérer aussi.

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  22. Bonjour ! Est-ce que vous saurez qu’elle est la déclinaison neutre pour « celui-ci » ou « celle-ci » ? Merci pour votre site, c’est très utile ! Ca me choque juste qu’il date d’il y a déjà plusieurs années mais que le neutre soit toujours aussi mal vu et peu connu.

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    1. Une idée : comme les pronoms commencent par une voyelle, ajoute juste un « c » devant, quitte à rajouter une cédille au besoin, puis ajoute le « -ci »… Par exemple « ciel-ci », « çael-ci » ? facile, compréhensible… De l’impro !

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  23. Je n’ai pas trouve les informations suivantes. j’aimerais savoir comment les autres doivent s’adresser à moi. par exemple, dans un magasin, quand on me salue, on dit « bonjour monsieur » et j’aimerais qu’on me dise « bonjour ??? », où « ??? » devrait être neutre.

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  24. Bonjour,
    Dans votre schéma « Le neutre à l’oral », vous avez mis que pour dire soeur/frère à l’oral, on pouvait dire « freur », est-ce que vous pourriez rajouter que l’on peut dire aussi « adelphe » ?
    Merci !

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  25. Salut! je ne sais pas si on va me répondre mais je cherche un moyen d’accorder les adj en « é » à l’oral. A l’écrit on peut mettre un point (ex: ael est recherché.e) mais ce n’est pas possible de faire ça à l’oral, on pourrait mettre la terminaison « ae » (prononcé comme en latin don « aï ») mais peut-être qu’il y une autre manière. J’écris un roman en ce moment ou l’un des personnage est NB et j’aimerais écrire de façon à ce que les gens peuvent livre l’histoire à voix haute sans avoir de problème (en fait je voudrait accesibiliser la littérature non-binaire à tout le monde, aujourd’hui ce que je fait c’est d’éviter le plus possible des adj genré mais c’est TRES compliqué don si vous avez des conseils… 😉
    Bonne journée
    (sincèrement désolé.e pour les fautes d’orthographe, c’est très compliqué pour moi d’écrire sans)

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  26. Salut! J’ai un.e élève non-binaire qui m’a posé la question: « Elle devient elles au pluriel;Il devient ils au pluriel; comment fait il + iel, elle + iel? » Aidez-moi avec une réponse, svp!

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    1. Bonjour !
      Je me posais exactement la même question étant donné que j’écris un livres où l’un des personnages est intersexe (je sais que celà n’est pas la même chose qu’être non-binaire mais peut-être que celà se ressemblent ? ) et que tout les autres sont genrés au masculin.
      Sur mes manuscrits et mon storyboard, j’ai juste mit  »ils » quand il y a iel+il,  »elles » quand il y a iel+elle et  »iels » quand il y a iel+iel, mais j’avoue que celà admettrait que  »iel » serait  »englobé » dans les pronoms masculins et féminins, comme actuellement avec  »ils » quand il y a elle+il.
      Mais étant donné que mon personnage est intersexe peut-être que celà fonctionne.

      D’ailleurs comment celà marcherai pour tous les accords au pluriel, comme voici  »mans camarades » s’il n’y a que des personnes ne se définissant pas part les pronoms masculins et féminins ?
      Voilà,
      J’espère que celà vous aura un peu éclairci, bien que tous ne soit que subjectif.
      Ps: j’imagine que vous êtes professeur de lettres alors je vous pris de bien vouloir excuser mes fautes d’orthographe, car je ne suis encore qu’un élève.
      Pss: j’espère que rien de ce que j’ai écrit n’est offensant, ce n’est pas le but de mon commentaire.
      Bonne journée/soirée

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  27. Merci de ce discours bien engageant. Je ne sais pas si vous ête québécat, françé, belge, congolé… Ja’aimerais remarquer l’usage très-familier au Québec, qui serait utile de noter – y = il; â = elle. Y’a pa’d’ crainte d’orteils froids. A porte des pantouffes.

    La question qui me perturbe toujours – comment se faire au lieu d’addresser qqn directement par « Monsieur » ou « Madame » (ou bien Ma Soeur on Mon Frère, au cas des religieuss progressiques)? Question que je n’ose proposer de réponse, étant moi-même d’un genre conventionnel.

    J’aimerias quand-même rajouter le suivant a vos propos ici (parce que toutes ces questions se discutent en commun dans l’effort de vous addresser respectueusement, et à l’intention d’évoquer de bons sentiments dans tous nos discours):

    – Eill/Eills (prononcé comme « la veille »), ce qui réunit toujours les « Elle » et les « Il », mais est prononcé différemment à cause du renvers de l’ordre des genres, et qui patine délicatement entre les deux avec l’épellation par deux « l ». Si qqn se sent quand-même plutôt de coté masculâtre (pour ainsi dire…), on peut également lasser tomber les deuxième « l ».

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  28. Merci beaucoup pour ça!!! Je suis une personne non-binaire d’États-Unis et aussi deuxième génération franco-américain, j’ai eu vraiment besoin de cet article et je suis vraiment heureux.se de le voir!

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